Donatello, San Ludovico di Tolosa (particolare)

Florence autrefois: la façade de l’église de Santa Croce et Saint-Ludovic de Toulouse de Donatello

Firenze, facciata della Chiesa di Santa Croce alla metà dell'Ottocento

Dans cette belle photo du XIXème siècle nous voyons la façade de l’église de Santa Croce à Florence comme elle était à l’époque encore privée de ses formes géométriques en marbre et pierres dures de la nouvelle façade, réalisée par Niccolò Matas en 1865.

Donatello, San Ludovico di Tolosa

Si nous regardons avec attention nous apercevons au centre de l’arcade qui encadre le portail majeur, une niche où émergent les formes d’une statue: il s’agit de Saint- Ludovic de Toulouse œuvre de Donatello (1420-1423 ), saint franciscain protecteur du parti Guelfe: la statue, en bronze doré, fut réalisée pour le Tabernacle du Parti Guelfe, posé sur la partie est de l’église Orsanmichele (tabernacle réalisé par Donatello). Il y resta jusqu’en 1459 env. quand, à la suite du passage du tabernacle du parti Guelfe au Tribunal de Mercanzia, la statue fut enlevée et sa place fut occupée par l’Incrédulité de Saint Thomas d’Andrea Verrocchio (1483). Saint-Ludovic fut donc transféré à Santa Croce et positionné sur la façade de l’église, comme le montre cette photo. Il y resta jusqu’à la réalisation de la nouvelle façade de Niccolò Matas (1860-1865 ca.): Saint-Ludovic sera donc transféré dans l’église, sur la contre façade et successivement (1903) dans le Réfectoire où encore aujourd’hui cet extraordinaire chef d’œuvre est exposé.

Selon les documents l’œuvre aurait coûté la somme de 3000 florins et ceci malgré la technique utilisée par Donatello qui avait permit d’économiser sur le bronze extrêmement couteux: la sculpture est en fait le résultat de l’assemblage de différentes parties fondues et travaillées séparément.

Les plaques de bronzes avec lesquelles a été réalisé le drapé sont unies, par soudure, aux parties en relief du corps, la mitre et la férule: si on observe avec attention nous notons par exemple que la main droite bénissante du jeune Ludovic est un très beau gant, complètement privé de son avant bras. La vue latérale de l’œuvre, reprise durant la dernière restauration, nous illumine sur la vraie nature de ce chef d’œuvre, “mannequin imaginaire” sur lequel Donatello a “cousu” un admirable habit de bronze.

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